L’île Maurice reste une destination de rêve, mais certaines zones méritent votre vigilance pour garantir un séjour serein et agréable. Après plusieurs voyages sur l’archipel, nous avons identifié les lieux qui posent problème, que ce soit pour des raisons de sécurité, de surpopulation touristique ou de dangers naturels.
Voici ce que nous abordons dans ce guide :
- Les quartiers urbains à éviter après la tombée de la nuit
- Les plages où la baignade présente des risques
- Les sites touristiques surfaits qui déçoivent
- Les sentiers de randonnée dangereux
- Les marchés bondés où la vigilance s’impose
Nous vous donnons également des alternatives fiables pour profiter pleinement de votre séjour mauricien sans prendre de risques inutiles.
Quartiers à éviter à l’île Maurice (surtout la nuit)
Comme dans toute destination, l’île Maurice possède des zones urbaines où la prudence s’impose, particulièrement après le coucher du soleil.
Port-Louis centre-ville devient désert après 18h, lorsque les commerces ferment leurs portes. Les rues se vident et le risque de délinquance augmente sensiblement. Terminez vos visites dans la capitale avant la fin d’après-midi.
Roche Bois figure parmi les secteurs les plus sensibles. Cette zone résidentielle isolée connaît régulièrement des signalements d’agressions et de vols, surtout en soirée. Évitez-la totalement.
La Cité La Cure et la Cité La Chaux affichent des taux de criminalité préoccupants. Ces quartiers ne présentent aucun intérêt pour les visiteurs et restent clairement à écarter de votre itinéraire.
La Baie du Tombeau devient peu sûre le soir. Limitez vos déplacements à la journée dans les zones fréquentées.
Notre conseil : privilégiez Grand Baie, Flic-en-Flac ou Trou-aux-Biches pour vos soirées. Ces stations touristiques offrent restaurants et animations dans un environnement sécurisé.
Plages dangereuses à l’île Maurice : où ne pas se baigner ?
Le lagon mauricien cache quelques pièges que nous préférons vous signaler. Certaines plages présentent des dangers naturels importants.
Le Morne séduit par sa beauté, mais ses courants forts et imprévisibles en font un spot redoutable pour les baigneurs inexpérimentés. Si vous n’êtes pas un excellent nageur, contentez-vous d’admirer le paysage.
Gris Gris incarne la puissance brute de l’océan. Les vagues violentes contre les falaises et l’absence de surveillance rendent toute baignade extrêmement dangereuse. Nous y allons uniquement pour les photos, jamais pour nous baigner.
Rivière des Galets manque de surveillance. Les courants puissants, amplifiés lors des marées, y provoquent régulièrement des incidents.
À Flic-en-Flac, méfiez-vous des récifs coupants proches du bord. Des chaussures aquatiques s’imposent absolument.
Tamarin affiche des courants particulièrement forts à marée haute, et Albion voit ses courants changer rapidement. Respectez les panneaux d’avertissement.
Tableau comparatif des plages
| Plage | Niveau de risque | Dangers principaux | Notre recommandation |
|---|---|---|---|
| Le Morne | Élevé | Courants forts | Réservée aux experts |
| Gris Gris | Très élevé | Vagues violentes, falaises | Admirer uniquement |
| Rivière des Galets | Élevé | Courants, absence surveillance | À éviter |
| Flic-en-Flac | Moyen | Récifs coupants | Chaussures aquatiques obligatoires |
| Tamarin | Moyen à élevé | Courants à marée haute | Vérifier les horaires |
| Mont Choisy | Faible | Aucun majeur | Idéale familles |
| Blue Bay | Faible | Aucun majeur | Parfaite snorkeling |
Nous privilégions Mont Choisy et Blue Bay pour nos baignades. Ces plages surveillées offrent une eau calme et une sécurité optimale.
Concernant la faune marine, les requins restent présents au large, notamment au crépuscule. Nous évitons la baignade tôt le matin et en fin de journée dans les zones peu fréquentées. Le poisson-pierre, extrêmement venimeux, se cache dans les récifs peu profonds. Vos chaussures aquatiques vous protègent contre ce danger.
Lieux trop touristiques ou décevants à éviter
Certains sites mauriciens souffrent de leur réputation et déçoivent régulièrement les visiteurs.
La Terre des 7 couleurs à Chamarel illustre le piège touristique. L’entrée coûte environ 7€ pour observer un phénomène géologique visible en 10 minutes. Le site reste minuscule, bondé et surévalué. Nous recommandons plutôt la Vallée des Couleurs : paysages colorés similaires, activités quad, cascades, tyrolienne et beaucoup moins de monde.
L’Île aux Cerfs concentre tous les défauts du tourisme de masse. Des centaines de visiteurs quotidiens, plages saturées de transats, eau moins cristalline et tarifs excessifs. Nous préférons largement l’Île Plate ou l’Île Gabriel, accessibles depuis Grand Baie. Ces îlots préservés offrent des plages quasi désertes et une atmosphère sauvage pour un budget inférieur.
La cascade de Chamarel, bien que magnifique, attire une foule considérable. Arrivez à l’ouverture ou privilégiez un jour de semaine.
Le jardin de Pamplemousses mérite le détour pour ses nénuphars géants, mais la surfréquentation en période touristique gâche l’expérience.
Sentiers de randonnée risqués et conseils de sécurité en nature
L’intérieur montagneux de Maurice offre des randonnées spectaculaires, mais certains sentiers présentent des dangers réels.
Le Pouce, second sommet de l’île à 812 mètres, souffre d’un balisage déficient avec des passages escarpés. Nous ne le parcourons jamais sans un guide local expérimenté.
Les gorges de Rivière Noire deviennent extrêmement glissantes après la pluie. Le sol argileux se transforme en patinoire naturelle. Nous évitons cette randonnée si la météo annonce de la pluie ou dans les 24 heures suivant des précipitations.
Le parc national de Bras d’Eau reste peu fréquenté et peu balisé. Le risque de désorientation y est réel. Nous emportons toujours une carte détaillée, une boussole et un téléphone chargé avec Maps.me téléchargé hors ligne.
Les serpents mauriciens ne sont pas venimeux mais peuvent surprendre. Les centipèdes géants infligent des morsures douloureuses : secouez vos chaussures chaque matin. Les moustiques représentent le danger principal, avec des risques de dengue et de chikungunya. Portez des vêtements longs au crépuscule, appliquez du répulsif et dormez sous moustiquaire.
Marchés et lieux bondés : attention aux pickpockets
Les marchés mauriciens débordent de couleurs et d’animation, mais attirent aussi les pickpockets qui profitent de la foule.
Le marché de Port-Louis reste le plus exposé aux vols à la tire. La densité humaine y atteint son maximum entre 9h et 14h. Les voleurs travaillent souvent en équipe : l’un distrait pendant que l’autre fouille. Nos règles strictes :
- Portez votre sac devant vous, fermé et sous surveillance
- Ne sortez jamais votre portefeuille en public, préparez votre monnaie à l’avance
- Gardez vos objets de valeur en sécurité, pas en main
- Répartissez votre argent dans plusieurs poches
- Méfiez-vous des bousculades inhabituelles
Les marchés de Curepipe et Grand Baie présentent les mêmes risques à moindre échelle. Évitez bijoux voyants et montres coûteuses.
Les tour-opérateurs locaux varient en qualité. Vérifiez les avis en ligne, l’existence d’une licence officielle et la couverture d’assurance avant toute réservation. Les taxis à la journée sont pratiques, mais négociez et fixez le tarif par écrit avant le départ.
Un conseil économique : ne réservez jamais vos excursions via votre hôtel. Les tarifs y sont majorés de 30 à 50%. Demandez aux locaux ou contactez directement les prestataires.
L’île Maurice reste une destination extraordinaire qui nous émerveille à chaque visite. Ces précautions relèvent du bon sens et permettent de voyager l’esprit tranquille. Respectez les consignes locales, restez vigilants sans être paranoïaques, et vous vivrez un séjour inoubliable dans ce paradis de l’océan Indien.

